Avancement des projets et tarifs américains

par Félix Moutot
Chargé de projets en économie durable, APDEQ

Face aux bouleversements économiques et aux tensions commerciales actuelles, l’APDEQ redouble d’efforts pour accompagner les territoires et les entreprises québécoises. Nos projets spéciaux, axés sur la résilience économique et l’adaptation aux nouvelles réalités du marché, prennent une importance grandissante. Que ce soit pour renforcer l’autonomie des communautés côtières ou aider les entreprises à sécuriser leurs chaînes d’approvisionnement dans un contexte de protectionnisme accru, nous sommes sur le terrain aux côtés des acteurs du développement économique. Voici un aperçu de ces initiatives stratégiques et de leur avancement.

Le projet de résilience des communautés côtières avance à bon rythme. Ce projet, présenté aux côtés de six autres initiatives mandatées par Ressources Naturelles Canada, s’insère dans une démarche d’anticipation et d’adaptation des impacts des bouleversements environnementaux dont les effets se font déjà sentir. L’approche du projet porté par l’APDEQ et Coboom se concentre sur la résilience économique des communautés côtières des 24 MRCs côtières de la province. Une large majorité des MRCs des trois régions côtières du Québec ont accepté de participer au projet.
Nous sommes à présent rendus à la seconde phase du projet. Après une première phase de rencontres avec les MRC et les acteurs économiques pour cerner les réalités territoriales, la seconde phase vise à collecter des données auprès des MRC participantes afin d’analyser l’activité économique, d’identifier les secteurs à risque et de repérer ceux à renforcer pour une meilleure résilience. Chaque MRC s’est vu envoyée un questionnaire à remplir par les soins de son équipe, permettant bientôt – l’affaire de quelques semaines tout au plus – les premiers diagnostics territoriaux.
Pour rappel, l’objectif de ce projet est de développer des communautés côtières résilientes aux grands changements, qu’ils soient environnementaux ou socioéconomiques, à venir dans un futur proche.
Une fois ces questionnaires reçus, nous aurons, avec notre partenaire Coboom, suffisamment d’éléments pour établir une analyse de la résilience de l’économie des trois régions côtières du Québec que sont la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie-Iles-de-la-Madeleine. Ces analyses permettront de mieux comprendre les vulnérabilités de ces communautés côtières face à divers scénarios possibles, ainsi que les opportunités qui s’offrent aux régions pour prévenir de ces impacts environnementaux et économiques. Une fois ces vulnérabilités identifiées, l’objectif sera de penser le développement des économies de ces régions côtières, en mettant l’accent sur les activités essentielles dont a besoin une communauté pour être indépendante et résiliente.
La dernière phase de ce projet prendra la forme de forums régionaux à l’automne – les dates seront bientôt annoncées ! -, lors desquels j’aurai le plaisir de me rendre dans chaque municipalité avec nos partenaires de Coboom, afin de présenter les résultats des analyses régionales et penser tous ensemble l’avenir économique de ces communautés afin que tous les besoins essentiels soient couverts au niveau local. Restez connectés pour la suite des informations de ces déplacements en région qui seront annoncés prochainement !

Le projet de résilience des chaînes d’approvisionnement, quant à lui, s‘est vu propulser aux devants de la scène ces derniers mois. Ce projet a pour objectif d’améliorer la résilience des chaînes d’approvisionnement des entreprises du Québec, initialement des manufacturiers mais à présent élargi aux entreprises de distribution. Il est certain que les tarifs américains ont donné un nouvel élan au projet, étant donné l’impact que la menace du président états-unien, finalement concrétisée début mars, a sur les chaines d’approvisionnement de la province. Depuis l’annonce des tarifs, nous avons adapté l’outil d’analyse 360°développé afin de venir en aide aux entreprises du Québec à cette nouvelle donne des échanges commerciaux. L’outil d’analyse intelligente 360°, déjà utilisé pour l’analyse économique des entreprises, a été adapté pour détecter les flux d’intrants et d’extrants avec les États-Unis tout au long de la chaîne d’approvisionnement. De plus, nous avons démultiplié les rencontres avec les organismes de développement économiques des MRCs. Bien entendu, toutes les MRCs sont au pied-levé pour planifier l’imposition des tarifs avec les entreprises et les élus de leur région. Toutes nous ont indiqué une période chargée pour leurs équipes, pleines d’incertitudes pour certains et d’opportunités pour d’autres. Des 20 à 30 rencontres que j’ai eu l’occasion de faire depuis l’annonce des tarifs de Trump en ressort, bien évidemment, de l’inquiétude. Nombre d’entreprises craignent pour leur cahier de commande, de devoir fermer
boutique, de devoir augmenter leurs prix voire d’arrêter leur activité. Néanmoins, dans cette inquiétude planante, j’ai observé une détermination des MRC et des différents organes de développement économique à réagir et s’adapter. Si l’inquiétude est bien présente et que les impacts sur l’économie québécoise s’annoncent majeurs, il est tout de même encourageant de voir les efforts investis par nos développeurs économiques pour faire face à cette adversité.

Nos gouvernements, les agences fédérales et provinciales, les municipalités, ainsi que les acteurs privés et publics travaillent activement à s’émanciper de la dépendance américaine, à diversifier leurs partenariats économiques et à renforcer l’autonomie locale et nationale.

Dans le cadre de notre projet, ceux qui étaient présents à des rencontres de notre partenaire Coboom s’en souviendront, nous avancions déjà l’idée qu’il était nécessaire de diversifier nos partenaires économiques. Certes nous n’avions pas prévu le retour de Donald Trump au pouvoir – comme beaucoup d’autres je pense – mais nous défendions l’idée qu’il est nécessaire pour le Québec de se recentrer sur une économie plus locale, provinciale ou nationale. Ce que nous envisagions par des tendances lourdes, de géopolitiques ou de bouleversements environnementaux, est accéléré par la nouvelle politique protectionniste des États-Unis.

C’est donc dans ce contexte que notre projet avance; la question des chaines d’approvisionnement étant devenue centrale en l’espace de quelques mois, les rencontres avec les MRC se multiplient afin de venir en aide à un maximum d’entreprises le plus vite possible, afin d’assister dans la redéfinition de leur chaine d’approvisionnement et la recentralisation sur un approvisionnement plus local et indépendant.

Si vous êtes intéressés à nous rencontrer afin que nous discutions de notre démarche, ou de l’adaptation de nos méthodes à ce nouveau contexte économique, n’hésitez pas à me contacter !

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